Bâtir la smart City : Optimiser les coûts, l’organisation et le bien-être des habitants
La Smart City a pour vocation d’optimiser les coûts, l’organisation et le bien-être des habitants. Confrontée à de nombreux défis : transport, traitement de l’eau et des déchets, logements… la ville intelligente a été portée, dans un premier temps, par les ténors de l’industrie numérique qui ont imaginé résoudre les problèmes de densification urbaine grâce aux seules solutions technologiques. L’inadéquation de certains des services proposés et la crainte d’une perte de souveraineté liée à une dépendance technologique trop forte ont amené à revoir ces modèles au profit d’une solution visant à remettre au cœur du projet les finalités de l’action publique et de l’innovation sociale.
Lutter contre la pollution atmosphérique, améliorer le cadre de vie des habitants, optimiser les consommations énergétiques… autant de défis auxquels sont désormais confrontés les territoires ! Grâce aux progrès technologiques, ils disposent néanmoins d’une palette d’outils sans précédent pour collecter, traiter, analyser et gérer les datas indispensables à une prise de décision efficiente et à la mise en place d’un plan d’actions efficace.
La data au service des territoires
Administration intelligente du parc d’éclairage, gestion des déchets ou des places de stationnement ou encore suivi de la qualité de l’air, tous ces services ont un point commun : ils ont recours à l’innovation technologique pour améliorer le confort et le bien être des citoyens. Plusieurs initiatives ont déjà été menés dans l’Hexagone : début 2018, un nouveau système d’éclairage LED a été testé, rue Antoine-Bourdelle, à Paris. Conçu pour s’intensifier lors du passage des piétons, des cyclistes et des automobilistes, ce nouveau dispositif a permis de réduire de plus de 80% la consommation énergétique.
De la gestion de l’éclairage public à la collecte des déchets…
La collecte des déchets n’est pas en reste. Rennes Métropole propose ainsi un dispositif qui va bien au-delà d’une optimisation de la collecte et contribue à la préservation des ressources ainsi qu’à l’amélioration du cadre de vie des habitants. En partenariat avec le groupe Suez, la collectivité s’appuie sur une flotte de camions de collecte roulant au gaz naturel de ville. Equipés de capteurs, ces engins mesurent la qualité de l’air, le taux de présentation des bacs de collecte ou encore le niveau de remplissage des bornes. Des données qui permettent d’optimiser les circuits de collecte et le nombre de passage tout en réduisant signification les taux de pollution sonore et les niveaux d’émission des NOx. De nombreuses communes comme Tours, Chinon ou encore Orléans ont emboîté le pas de Rennes en mettant en place des bacs connectés afin d’avertir en temps réel les services municipaux lorsqu’un conteneur doit être vidé.
Placer l’humain au cœur du projet
Pour construire l’avenir, les territoires doivent cependant bien prendre conscience de la nécessite de s’appuyer en priorité sur les acteurs locaux et leurs spécificités pour imaginer des modèles économiques et contractuels adaptés. On ne conçoit pas un bâtiment de la même manière en Norvège ou au Moyen-Orient. La smart City n’est qu’un moyen pour rendre la ville plus agréable, pas une finalité. Il est impératif que l’humain soit au centre pour que la ville du futur soit pérenne.