« Grâce aux JAS, Greenmetrics a renforcé sa visibilité et noué des contacts de qualité »
02/02/2023
Réduire l’impact carbone du numérique, c’est le credo de Greenmetrics. Basée en région parisienne, la jeune pousse innovante participait, en juin dernier, aux Journées Aliments & Santé (JAS) organisées par le CRITT Agro-Alimentaire de La Rochelle. L’opportunité de se faire connaître et de nouer de nouveaux contacts qualifiés. Co-fondateur et CDO, Daniel Lahyani dresse le bilan de ce rendez-vous et nous en dit plus sur les objectifs d’une startup engagée.
Daniel, quelle est la solution proposée par Greenmetrics ?
Actuellement, le numérique émet 4% des gaz à effet de serre du monde. Et, ce chiffre devrait doubler d’ici 2025. Fort de ce constat, nous avions à cœur d’aider les entreprises à réduire leur empreinte carbone et à réussir leur révolution éco-numérique. Dans ce but, nous avons développé deux solutions : la première, Greenmetrics Enterprise permet de mesurer et de réduire l’impact de son parc informatique et des activités numériques de l’entreprise sur l’environnement. La deuxième, Greenmetrics Analytics, que nous avons présentée lors des JAS, concerne plus spécifiquement le site Internet de l’entreprise et les activations marketing faisant vivre ce site.
De quoi permettre aux entrepreneurs engagés de limiter leur impact sur l’environnement mais pourquoi avoir participé aux JAS ?
Notre solution Greenmetrics Analytics concerne, au premier chef, les entreprises e-commerce car, par essence, leurs sites internet génèrent beaucoup de trafic et ont de nombreuses ‘pages produits’ très lourdes puisqu’elles comprennent toutes désormais des photos, des vidéos… Nos échanges avec de nombreux acteurs de la food nous ont confirmé que le sujet était particulièrement porteur dans ce secteur. Aussi, lorsque nous avons été approchés par La Rochelle Technopole quant à une potentielle participation aux JAS, nous n’avons pas hésité longtemps. Le fait que le territoire de La Rochelle soit très engagé autour des enjeux de transition numérique et écologique a également été un facteur déterminant. La Ville et l’Agglomération de La Rochelle ont d’ailleurs été les premières collectivités territoriales à signer la « Charte Numérique responsable » présentée, le 4 juin 2019, par l’Institut du Numérique Responsable également basé à La Rochelle.
Au moment où la notion de sobriété est plus que jamais d’actualité, votre solution semble promise au succès ?
Si notre solution a été bâtie pour répondre aux besoins des entreprises, elle devrait également séduire de nombreuses collectivités qui se sont également mobilisées autour de cette question. L’article 35 de la loi n° 2021-1485 du 15 novembre prescrit d’ailleurs aux communes de plus de 50 000 habitants d’élaborer, au plus tard le 1er janvier 2025, une stratégie visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique et à prévoir les mesures nécessaires pour les atteindre.
Comment votre innovation a-t-elle été accueillie ?
Notre stand au sein du Village start-up des JAS nous a donné la possibilité d’échanger avec un grand nombre de porteurs de projet et de start-up mais aussi de nous rendre compte que même si on parle beaucoup de numérique responsable dans les médias, le concept n’en est qu’à ses balbutiements pour nombre d’entrepreneurs. Le travail de sensibilisation s’avère, dès lors, primordial. Je profite d’ailleurs de cette tribune pour indiquer que nous avons lancé une session de formation dont l’objectif est de sensibiliser et d’informer les entreprises sur les questions de pollution numérique.
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Nous avons travaillé avec Radio France dans le cadre de leur projet SandBox et nous les aidons à réduire leur empreinte carbone notamment dans le cadre de leurs campagnes marketing. Nous collaborons également avec la marque de prêt-à-porter Sud Express mais aussi Promod ou encore, par exemple, Rémy Cointreau.
Les JAS vous ont-elles permis d’initier de nouvelles pistes de collaboration ?
Nous avons particulièrement apprécié les prises de rendez-vous mises en place en amont de l’évènement. Nos agendas étaient bien remplis et, grâce aux JAS, nous avons pu nouer des contacts de qualité avec de nombreuses entreprises de toutes tailles et des collectivités publiques. De bon augure avant d’entamer une nouvelle phase de développement qui va nous permettre d’embrasser un spectre beaucoup plus large que la « simple » mesure de l’empreinte carbone et incluant l’environnement, la performance et la sobriété ainsi que la partie ‘Campagne Marketing’ qui est un enjeu majeur pour tous les entrepreneurs que nous avons rencontrés.
Un véritable outil de pilotage en quelque sorte ?
Offrir un outil d’aide à la décision est clairement une des ambitions que nous poursuivons chez Greenmetrics. Avec les données fournies par Analytics, le chef d’entreprise dispose d’un véritable audit de sa situation et d’un outil d’analyse pour mettre en place des actions qui jouent simultanément sur les tableaux de la performance, de l’environnement et de la sobriété. En effet, la plateforme Greenmetrics propose des recommandations orientées par rôle dans un projet web. Du pôle stratégique aux développeurs frontend en passant par les métiers UX. Cette organisation facilite la mise en place d’une stratégie éco-conçue.
Un dernier mot ?
Pour les plus pressés, nous avons développé un outil en ligne qui permet de tester en quelques clics l’impact de son site web sur l’environnement. Un premier pas pour mieux comprendre les enjeux et limiter sa pollution numérique ! Et pour ceux qui hésiteraient encore, il faut savoir que la démarche Greenmetrics s’appuie sur une démarche scientifique de quantification des impacts carbone du numérique constamment mis à jour et challengée par un comité scientifique composé d’un chercheur engagé de l’INRIA, Romain Rouvoy et d’un entrepreneur et ex-ingénieur de chez Google, Olivier Corradi.