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L’ESA Games contribue à renforcer le dynamisme territorial dans le secteur des industries culturelles et créatives !

22/02/2022

Qui peut se vanter d’attirer des acteurs aussi prestigieux qu’Alain Tascan, fondateur d’Electronic Arts Montréal et directeur de Fortnite pour Epic Game ou John Howe, directeur artistique du Seigneur des anneaux pour Peter Jacskon ? Après l’Ecole des Nouvelles Images et le Studio Animation, innov-HUB poursuit son exploration de l’écosystème vauclusien et se penche sur l’Ecole supérieure d’art digital (ESA Games) de Carpentras. Directeur de l’établissement et figure de l’illustration française, Gilles Francescano nous en dit plus sur les ambitions de l’établissement et la dimension prise par le territoire dans le secteur des industries culturelles et créatives (ICC).

Figure de proue de l’illustration française depuis la fin des années 80, rien ne laisser présager que vous seriez, trente ans plus tard, à la tête d’ESA GAMES. Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette école et pourquoi avoir choisi Carpentras et le Vaucluse pour le faire ?
Depuis plusieurs années, j’intervenais au sein de l’Ecole professionnelle des arts contemporains (EPAC) en Suisse et l’idée de créer un établissement similaire, en France, me trottait dans la tête depuis un certain temps. Tout s’est accéléré, en 2013, lors de ma venue au salon du livre de Carpentras où je présentais, avec Pierre Bottero, le fruit de notre dernière collaboration, Le Chant du Troll. A cette occasion, j’ai échangé à plusieurs reprises avec la municipalité en place qui a été séduite par mon projet. En 2016, celui-ci est devenu réalité avec l’accueil de notre première promotion composée, alors d’une douzaine d’étudiants.

Gilles Francescano, directeur d’ESA Games


Lors de la dernière rentrée, c’est plus d’une soixantaine d’élèves que vous avez accueillie. Comment expliquez-vous cet engouement ?
Notre réussite repose sur plusieurs points. Le soutien sans faille de la municipalité de Carpentras qui nous a accompagné à chaque étape de notre projet notamment lorsque nous avons dû le présenter à la région qui a également largement contribué à faire connaître notre projet auprès des partenaires locaux mais également dans les établissements scolaires du territoire pour nous permettre de recruter nos futurs professeurs et les élèves qui allaient constituer la première promotion d’ESA Games. Notre succès repose également sur la philosophie de l’école. Au sein d’ESA Games, nous ne formons pas des techniciens mais des artistes compétents dans leur domaine qui doivent conserver leur créativité. Concrètement, nous ne voulons pas que nos étudiants passent 10 heures par jour sur le même sujet sur leur table à dessin mais qu’ils aient une vision globale des projets sur lesquels ils travaillent afin de ne pas s’enfermer autour de leur simple expertise technique. Enfin, nous cultivons la bienveillance au sein de l’ESA Games. Cela se manifeste par notre façon de travailler mais aussi par notre souhait d’accueillir, par exemple, des élèves en décrochage scolaire ou des non bacheliers.


Pour autant, vous aviez une volonté marquée d’être reconnue par les institutions ?
Pour réussir et nous intégrer pleinement au projet territorial, il était indispensable qu’ESA Games soit reconnue par les autorités institutionnelles. Aujourd’hui, nous sommes ainsi la première école supérieure de la région Sud consacrée aux jeux vidéo à être reconnue par le rectorat et certains freins – comme, par exemple, notre volonté d’accueillir des non-bacheliers – sont devenus des atouts au service de l’attractivité et du rayonnement de notre établissement. Au cours des dernières années, nos promotions n’ont eu de cesse de gonfler et nos programmes, sur trois ans, séduisent de plus en plus d’étudiants bien au-delà des frontières du territoire. Nous accueillons ainsi des étudiants qui viennent de Bretagne, de Marseille ou encore de Nouvelle-Aquitaine… un rayonnement qui va bien au-delà du simple périmètre de Carpentras !

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Des promotions de plus en plus nombreuses témoignent du succès de l’école ESA Games de Carpentras


Le fait d’être implanté au sein d’un écosystème qui a fait des industries culturelles et créatives un de ces grands axes de développement y a-t-il également contribué ?
C’est incontestable. La dynamique impulsée par le territoire est un atout pour notre école. Si quelques-uns de nos étudiants l’ont quitté pour exercer leurs compétences dans le jeu vidéo à Amsterdam ou à Stockholm, ils sont néanmoins nombreux à y être resté pour exercer leur talent. Certains travaillent pour des entreprises locales, d’autres en tant qu’indépendants. Enfin, certains d’entre eux ont l’ambition dans un proche avenir de monter leur propre studio de donc de créer de la valeur au sein même sur le territoire. De quoi enrichir un écosystème territorial en pleine expansion ! Dans le même ordre d’esprit, nous nous efforçons de développer les partenariats avec les acteurs locaux. La récente collaboration initiée avec La Gare numérique s’inscrit d’ailleurs dans ce mouvement qui entend accompagner la transformation des territoires. Dans la même logique, l’école développe un partenariat avec le tennis club local dans le cadre de l’Open 84 autour du eSport. Au sein d’ESA Games, nous nous efforçons également de renforcer le lien avec les populations locales. Lors de nos dernières portes ouvertes, nous avons ainsi accueilli des jeunes de 4 à 17 ans qui ont pu découvrir notre activité mais également participer à des ateliers autour du manga. Une autre façon de valoriser l’école et de renforcer le lien au sein de la commune et du territoire.


Les intervenants que vous accueillez au sein de l’établissement y contribuent également…
De par mes anciennes activités, j’ai la chance de m’appuyer sur un beau carnet d’adresses que je mets à la disposition de l’établissement. Outre Alain Tascan, fondateur d’Electronic Arts Montréal et directeur de Fortnite pour Epic Game, qui est le parrain de l’école, nous avons eu la chance d’accueillir Marc Caro, créateur du film La Cité des enfants perdus, Mathias Verhasselt, designer industriel chez Space X et ex-directeur artistique chez Blizzard Entertainment, Patrice Garcia, directeur artistique d’Arthur et les Minimoys ou de Valerian et la cité des mille planètes ou encore John Howe, illustrateur historique de Tolkien et directeur artistique des films de la Trilogie Le Seigneur des Anneaux, à qui nous faisons découvrir l’écosystème territorial dans le domaine de ICC.


Quels sont les objectifs d’ESA Games à plus long terme ?
Nous avons notamment pour objectif de créer un véritable studio au sein de l’école. Nous avons déjà coconstruit, avec un certain nombre de nos étudiants et l’équipe pédagogique, une « 4e année » qui prend un peu la forme d’un pré-incubateur pour qu’ils puissent s’aguerrir mais également monter de véritables projets. Autant d’opérations qui ont pour but d’améliorer notre visibilité et renforcer le rôle de notre établissement dans un secteur en fort développement.

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