Le Vaucluse est un berceau idéal pour l’École Nouvelles Images et les acteurs de l’animation
05/01/2022
2 BAFTAS, 3 films dans la course aux Oscars et plus de 200 récompenses glanées à travers le monde… en à peine 4 ans, l’École des Nouvelles Images s’est imposée comme un acteur incontournable de l’univers de l’animation à la française. Une réussite et une fierté pour le Vaucluse qui accompagne de près le développement de l’école. Julien Deparis, son directeur, nous en dit plus sur les ingrédients qui l’ont convaincu de rejoindre le département et de monter une des plus belles réussites tricolores de ces dernières années.
Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a amené à lancer l’Ecole des Nouvelles Images ?
L’idée était, bien sûr, de former les futurs professionnels du cinéma 3D mais nous ne souhaitions pas seulement être une école de plus ; notre ambition était de proposer un modèle pédagogique inédit et une gouvernance coopérative impliquant les membres fondateurs, les étudiants, les parents, les enseignants, les salariés et les partenaires. Un projet associatif ambitieux, sans but lucratif, porté par une équipe expérimentée, des professionnels reconnus et des parents d’élèves investis.
Pourquoi avoir choisi Avignon et le Vaucluse pour vous implanter ?
Avignon est un berceau culturel au patrimoine exceptionnel. C’est une chance pour l’école et ses quelques 190 étudiants de pouvoir profiter d’un cadre de vie aussi exceptionnel. En parallèle, nous avons bénéficié dès l’origine du projet d’un excellent accueil du territoire. Une proximité géographique et philosophique avec l’Université d’Avignon autour de l’axe « Culture, patrimoine et sociétés numériques » qui est propice à l’émergence de partenariats et participe à la réussite de notre implantation. Nos étudiants vivent en centre-ville et profitent de tous les atouts d’une cité baignée d’histoire.
Vous accordez une place toute particulière à la qualité de vie de vos étudiants ?
Vivre à Avignon c’est profiter des avantages d’une ville à taille humaine où l’art règne en maître, une forme de continuité de notre programme pédagogique. L’école est dimensionnée pour accueillir 200 étudiants répartis sur l’ensemble du cursus. Ce choix d’une école, elle aussi à taille humaine, favorise la création de liens étroits entre les étudiants et l’équipe pédagogique, le partage des connaissances et l’entraide entre les étudiants. Cette proximité humaine permet de répondre au mieux aux besoins des étudiants, toujours en adéquation avec les réalités professionnelles des studios d’animation. D’ailleurs, l’école a décroché en avril dernier, le label « HappyAtSchool », qui récompense les écoles et les universités qui déploient de réels efforts pour répondre aux attentes essentielles de leurs étudiants.
Justement, pourriez-vous nous en dire plus sur leurs attentes et la place sur le marché de l’animation de la France ?
Les besoins sont immenses. Les studios d’animation français se sont considérablement développés ces dernières années jusqu’à faire de la France le premier producteur européen et le troisième pays le plus influent au monde. Un statut qui implique une forte demande de professionnels qualifiés. C’est avec l’ambition de participer activement au développement de cette filière professionnelle que l’École des Nouvelles Images a été créée. Le rôle des studios est primordial dans le fonctionnement de notre établissement ; chaque année, ce sont plus d’une soixantaine d’intervenants issus du milieu professionnel qui animent les cours au sein de notre établissement. C’est véritablement l’ADN de notre école.
Quels sont les critères de recrutement ?
Un concours d’entrée est organisé durant l’année en fonction des différentes entrées possibles. L’entrée en 1re année est ouverte aux bacheliers et le concours porte essentiellement sur la pratique du dessin, la création artistique ou encore la capacité à analyser une image. Pour entrer en 3e année, un Bac+2 ou une expérience professionnelle sont demandés. Le concours porte également sur la pratique du dessin et la création artistique avec en plus la nécessité d’avoir des bases sur les outils 3D. Une entrée en 4e est aussi possible pour ceux qui ont suivi trois années d’études dans une autre école d’animation ou une expérience professionnelle équivalente ; une connaissance approfondie des outils 3D est attendue. Menée sur cinq ans, la formation dispensée par l’École des Nouvelles Images a l’ambition de faire acquérir à nos étudiants une technique sur les outils 3D irréprochable, à la fois riche de polyvalence et propice à l’émergence d’un domaine de compétence pointu. Un cursus qui est également profondément artistique, mêlant les arts classiques et les nouvelles technologies, plaçant le médium 3D au cœur des débats et questionnant son langage, à la fois narratif et technologique. La curiosité, la rigueur et la passion sont, à ce titre, tout simplement indispensables. Nos étudiants doivent prendre des risques, être généreux dans le travail et, avant toute chose, prendre beaucoup de plaisir ! Notre rôle, pendant ces 5 ans, est de les aider à canaliser et structurer leur énergie, d’offrir un cadre qui leur permettent de s’épanouir et de viser l’excellence.
Les bases d’un véritable écosystème ?
Il existe déjà. De plus en plus de studios s’affranchissent de la région parisienne pour monter des succursales en région ; et le sud de la France est particulièrement intéressant pour les acteurs qui souhaitent allier professionnalisme et qualité du cadre de vie. La crise sanitaire et le travail à distance n’ont fait qu’accentuer et accélérer cette tendance. Le studio La Station Animation, producteur de séries télé et de longs métrages, vient d’ailleurs de s’implanter à Avignon. Nous sommes très fiers de voir que l’implantation de notre école et la qualité d’accueil de notre territoire invite des entreprises de notre secteur à se développer sur notre territoire. C’est une réelle source de motivation !
L’Audiovisuel, le jeu vidéo, les sciences, l’architecture, l’industrie… L’image de synthèse est partout ?
Effectivement, ces domaines d’activité utilisent de manière de plus en plus importante l’imagerie 3D. Je pourrais également citer le tourisme, le patrimoine, la formation professionnelle, etc. À nous de travailler sur ces nouvelles utilisations de la 3D qui offrent quantité d’alternatives et de passerelles à nos étudiants. Cette démocratisation de l’image de synthèse crée de nouveaux terrains de jeux excitants pour nos diplômés. C’est une période rêvée pour les nouvelles générations d’artistes 3D. Le plein emploi est là et la filière professionnelle se structure à grands pas. L’émergence des plateformes de VOD comme Netflix, Disney, Amazon, Apple, etc., a accéléré le développement de notre industrie. Plus que jamais, les studios ont besoin de jeunes artistes 3D bien formés pour répondre au mieux à ces nouveaux enjeux économiques.
Pour en savoir plus sur l’écosystème ICC dans le Vaucluse, c’est ici !
Retrouvez également l’interview de Loïc Etienne, chef de projet digital et économie créative pour l’agence de développement Vaucluse Provence Attractivité en cliquant ici.