Food Val de Loire a été un pilier fondateur du lancement de BAM & Co
05/01/2022
Concilier plaisir et bien manger. C’est le pari de BAM&Co qui propose, depuis mai 2019, des produits sains, gourmands et naturels pour le petit-déjeuner, le goûter et l’apéritif. En pleine croissance, l’entreprise a bénéficié de l’accompagnement du pôle agroalimentaire Food Val de Loire pour affiner et poser les bases de son projet. Une collaboration qui se poursuit encore aujourd’hui et sur lequel reviennent Katia Paré, CEO et fondatrice de BAM&Co, et Pierre Berneau Merlet, développeur de projet au sein de l’incubateur Food Val de Loire.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la relation qui unit BAM&Co et Food Val de Loire ?
Pierre Berneau Merlet : Au sein de Food Val de Loire, nous accueillons de nombreux projets. Certains peuvent donner lieu à un accompagnement global structurant, dans la durée, comme c’est le cas avec BAM&Co, mais nous intervenons également sur des dizaines de projets pour lesquels nous avons une action très ciblée sur un ou deux sujets spécifiques. Dans le cas de BAM&Co, nous avons travaillé de façon extrêmement intensive pendant un an, car Katia s’était fixé un planning très ambitieux pour son lancement et avait réfléchi sur une véritable gamme de produits contrairement à beaucoup de jeunes pousses qui envisagent un premier développement autour d’un seul produit. L’objectif de Katia, ce n’était pas d’être une marque de l’univers du petit-déjeuner ou une marque de l’univers du goûter ou une marque de l’univers de l’apéritif, c’était d’être tout ça à la fois. Tout au long de cette collaboration, nous avons aidé Katia à structurer sa gamme et à trouver quand c’était nécessaire, pour chaque produit, le bon sous-traitant ou le bon partenaire. Aujourd’hui, une fois ses bases posées, nos échanges concernent principalement le développement commercial de BAM&Co même si nous sommes toujours prêts à aider Katia dans le cadre d’une nouvelle diversification.
Katia Paré : À l’issue de mes études, j’avais une vision assez claire de mon projet, mais de nombreux sujets pratiques m’échappaient complètement comme, par exemple, la fabrication alimentaire qui est un sujet à part entière. J’avais également des manques en ce qui concerne le calibrage de mon projet. Sans associé à mes côtés, j’avais vraiment besoin de quelqu’un avec qui échanger, quelqu’un de critique, mais bienveillant qui soit à même de m’accompagner dans la construction de celui-ci. J’ai trouvé tout ça au sein de Food Val de Loire. Un exemple simple ? Dès les premiers échanges, j’avais transmis à Pierre une liste de mes recettes et de mes dépenses. Il a immédiatement pointé le fait que j’avais oublié de comptabiliser l’eau et l’électricité (rires).
PBM : C’est grâce à une société que nous avions accompagnée il y a plusieurs années que la mise en relation avec Katia a été effectuée. Basée à Paris, elle est rapidement revenue vers nous pour poursuivre les échanges qui avaient été initiés lors de ce premier rendez-vous et c’est ainsi que notre relation a commencé.
Katia, qu’est-ce qui vous a séduit chez Food Val de Loire ?
KP : Tout ! J’ai réellement adoré notre échange initial et j’ai vraiment été enthousiasmée par l’approche 360° de Pierre et Pascal (Badoux), le responsable du pôle, et Christelle (Saupin), chargé de veille et Community manager, qui ne voyaient jamais les choses de la même manière, mais permettaient de bénéficier d’une remarquable complémentarité. Toutes les remarques qu’ils ont pu faire sur mon projet étaient également extrêmement pertinentes et bienveillantes. Je ne me suis jamais sentie jugée ; bien au contraire, ils n’avaient qu’une envie : m’aider et m’accompagner pour trouver des réponses à mes problématiques. J’ai également beaucoup apprécié, au sein de l’incubateur, de rencontrer d’autres porteurs de projets avec des concepts et des calibrages totalement différents. Une autre démonstration de l’ouverture et de la dynamique qui animent Food Val de Loire. Quel que soit l’âge du porteur de projet, son ambition, son degré d’avancement… tout le monde a sa place là-bas !
Quel regard portez-vous sur cette collaboration ?
KP : pour moi, Food Val de Loire a été un des piliers fondateurs de la création de BAM& Co. Je ne suis pas sûre que nous aurions connu le même parcours sans avoir rencontré Pierre, Pascal et Christelle. J’ai énormément de gratitude pour ce qu’ils m’ont apporté. Je n’oublie pas non plus que Pierre est d’une très grande franchise et que si, lorsque j’échange avec lui, il repère quelque chose qui le surprend, il n’hésitera jamais – même aujourd’hui – à me le dire et c’est extrêmement constructif. Aujourd’hui encore, j’ai beaucoup d’ambition pour la marque BAM&Co et qui dit nouveaux projets, dit développement de nouveaux produits et, de nouveau, je sais que je pourrai compter l’accompagnement de Food Val de Loire.
PBM : Ces échanges au long cours sont très importants et nous nous efforçons de les maintenir avec chacun des projets accompagnés mais aussi des partenaires. En plus de maintenir le lien, ils permettent de faire surgir des opportunités et des synergies imprévues que ce soit en termes de référencement ou de sélection de prestataires. Ils permettent également de mutualiser les informations recueillies par chacun et ainsi, grâce aux différentes expériences terrain, de débloquer des situations ou de bénéficier de nouvelles alternatives.
Comment définirez-vous le rôle de Food Val de Loire ?
PBM : Nous sommes un peu atypiques comme incubateur au sens où nous n’avons pas forcément priorisé le digital et la culture startup, mais nous offrons, dans le secteur de l’alimentaire, des services que la plupart des autres organismes n’offrent pas. Par exemple, si nous avons 10 projets qui passent dans la journée, les 10 projets vont tous parler alimentaire alors que dans une structure classique, le matin on va parler de fintech, l’après-midi de edtech, mais c’est compliqué d’avoir une connaissance parfaite de ces domaines. Notre force, c’est de parfaitement connaître le secteur et notre écosystème avec en ligne de mire la volonté d’avoir un peu réponse à tout au sein de notre périmètre. Que notre interlocuteur recherche telle machine, tel ingrédient, tel métier, notre ambition est de pouvoir répondre à ses besoins. Nous avons aussi la volonté d’aider le porteur de projet à relativiser. Il n’est pas rare que nous accueillions de futurs chefs d’entreprise qui pensent être les premiers à avoir telle ou telle idée. Lors du 2e rendez-vous, nous leur présentons un benchmark issu de notre veille illustrant, en France comme à l’étranger, des concepts approchants… voire identiques !
KP : L’idée n’est clairement pas de freiner le porteur de projet, mais de l’aider à avancer. Au sein de Food Val de Loire, on ne m’a pas dit : ton projet est impossible à mener ; on m’a dit : si tu veux faire ça, ça et ça, il faut que tu fasses ça, ça et ça. C’est génial, car cela nous offre la possibilité de nous rendre compte nous-mêmes de la faisabilité du projet et des efforts à engager.
PBM : On indique aux porteurs de projets où sont les points de vigilance, mais, ensuite, c’est l’entrepreneur qui décide de passer à l’orange ou pas.
Bref, Food Val de Loire donne toutes les informations et les éléments clefs aux futurs entrepreneurs pour qu’il soit en position de prendre les bonnes décisions ?
PBM : Tout à fait. L’avantage quand on rencontre des gens comme Katia, c’est que les échanges se poursuivent dans le temps et qu’on peut donc affiner notre vision sur tel ou tel partenaire ou tel ou tel sous-traitant pour que les entrepreneurs qui rejoignent l’incubateur bénéficient en permanence de nouvelles informations mises à jour.
KP : A l’origine, je souhaitais qu’on fabrique nous-mêmes et faute d’avoir trouvé les bons partenaires ça n’a pas été possible. Aujourd’hui, je suis contente de ne pas avoir investi dans cet atelier, car le projet consiste davantage à trouver des personnes qui fabriquent les recettes de BAM&Co que de les fabriquer nous-mêmes. Une externalisation qui me permet de ne pas me disperser et de mettre toute mon énergie dans certains aspects qui me tiennent vraiment à cœur.
Quelles sont les prochaines étapes ?
KP : En ce qui concerne BAM&Co, nous optimisons actuellement notre référencement et, après avoir séduit le Printemps du goût, la Grande épicerie de Paris puis la grande distribution avec Carrefour, nous sommes désormais en contact avancé avec Auchan, Intermarché, Super U ou encore. On s’intéresse également à l’international avec toujours cette volonté de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier. Dans la même idée, on travaille également sur deux nouvelles gammes : une à destination des épiceries fines, Bam&Co Création, et une autre à pour les GMS afin de ne pas mettre en concurrence les deux canaux de distribution. Elles compléteront la marque que nous avons déjà, depuis l’année dernière, et qui vise les magasins bio.
PBM : Du côté de l’incubateur Food Val de Loire, ça bouge également ! Initié par la CCI Loir-et-Cher et la Communauté de communes Val-de-Cher Controis, l’incubateur fait aujourd’hui partie dub réseau The Place by CCI et bénéficie, à ce titre, de fonds européens FEDER. En parallèle, il est en voie de labélisation Village by CA ».
Pourquoi, selon vous, la région Centre-Val de Loire est l’endroit idéal pour créer ou développer son activité dans le secteur de la Food Tech ?
K.P : En plus de proposer un écosystème parmi les plus performants du secteur, la région Centre-Val de Loire est en capacité de proposer des biens immobiliers quasiment sur-mesure aux porteurs de projet qui souhaitent se lancer. Qu’on réfléchisse en matière d’espace, de disponibilité des biens ou de coût, le territoire a une belle carte à jouer.
PBM : Au sein de Food Val de Loire, nous étions un peu des précurseurs et nous avons clairement fait le choix de privilégier l’accompagnement à l’hébergement. Aujourd’hui avec les nombreux tiers lieux qui se sont créés, le jeune entrepreneur parisien peut trouver toutes les conditions nécessaires à son épanouissement dans un écosystème riche et particulièrement dynamique. La région Centre-Val de Loire bénéficie de plus d’une situation géographique particulièrement privilégiée et cela se ressent au niveau des infrastructures disponibles. Il suffit, par exemple, de 42 minutes pour relier les gares TGV de Montparnasse et de Vendôme (41). Nous organisions d’ailleurs récemment une présentation à un groupe de startuppers parisiens au sein de l’espace de coworking Outremer déployé face à la gare TGV pour y favoriser leur implantation. Les avantages ne s’arrêtent pas là, le territoire présente de nombreux autres atouts. Par exemple, pour des entrepreneurs qui souhaiteraient se lancer dans l’export lointain, de bénéficier d’une identité Loire Valley internationalement reconnue ou la présence de l’aéroport de Châteauroux spécialisé dans le fret aérien. Si dresser une liste exhaustive serait trop long, nous sommes en capacité en Centre-Val de Loire de répondre à la quasi-totalité des besoins exprimés par les chefs d’entreprise qui souhaitent s’implanter sur le territoire.