Canada : la prochaine étape de votre développement IA commence à VivaTechnology
04/06/2025
Ne manquez pas l’opportunité de venir échanger sur vos projets de développement avec les entrepreneurs canadiens et les ambassadeurs des territoires. Une occasion rare de tout savoir sur les opportunités offertes par « The great White North » et que nous dévoilent brièvement Clément Thiebault et Yann Le Borgne (de gauche à droite), délégués commerciaux pour l’Ambassade du Canada en France.
Déjà présent en 2024, le Canada revient en force à l’occasion de la nouvelle édition du salon Viva Technology. Pourquoi ?
Clément Thiebault : Avec un pavillon et quelque 60 entreprises présentes nous avons, en quelque sorte, effectuer un galop d’essai l’année dernière. Avec un certain succès puisque nous revenons cette année en tant qu’invité d’honneur. Une reconnaissance qui valorise les excellentes relations entretenues par la France et le Canada, notamment dans le domaine de l’Intelligence artificielle depuis quelques années. Une dimension qui s’est encore manifestée, voilà quelques mois, avec la participation active du Canada lors du Sommet de l’IA organisé en France. Notre retour à VivaTech repose aussi sur un engagement entre le président Macron et notre (ancien) premier ministre Justin Trudeau. Nous voilà donc, en force, avec un pavillon et plus d’une centaine d’entreprises exclusivement dédiées à l’Intelligence artificielle mais aussi des partenaires, universitaires, représentants des différentes provinces et écosystèmes, organismes bancaires…
Un panel quasiment exhaustif mais quels sont vos objectifs ?
CT: Multiplier les opportunités de partenariat à tous les niveaux. Très concrètement, nous avons deux objectifs en participant à VivaTech. Notre ambition est de mieux faire connaitre les atouts du territoire mais aussi les spécificités de ses provinces qui ont su développer des écosystèmes remarquables et très spécifiques pour les acteurs de la cybersécurité, de la e-santé, de l’aérospatial/Défense, de la mobilité, des cleantech, de la mobilité…
Yann Le Borgne : L’idée aussi est de montrer la diversité des possibilités offertes par le Canada, via ses 10 provinces et ses 3 territoires. Nous nous sommes d’ailleurs attachés à choisir dans notre Délégation des entreprises représentatives de l’étendue du pays. Si on a l’ambition d’attirer des acteurs français dans leur expansion internationale, nous avons aussi le souhait de développer des activités en matière de co-innovation dans un grand nombre de domaines qui vont de la mobilité décarbonée à la santé en passant par l’énergie, le climat, la cybersécurité ou encore la Défense. Une ambition partagée par la France qui s’est imposé comme un partenaire de confiance et avec qui nous partageons des stratégies de développement relativement similaires, notamment dans le domaine de l’IA.
Une relation qui semble s’inscrire dans la durée…
CT : Le Canada a fait de la diversification une des clefs de voute de son développement. L’intensification des relations avec la France, dans un contexte politique mouvant, est un signal fort qui témoigne de nos ambitions et de notre volonté de renforcer notre coopération avec de nouveaux partenaires en développement qui partage une vision et des valeurs communes.
YLB : On a des liens historiques et culturels forts qui font que, généralement, le dialogue s’instaure assez rapidement entre les acteurs canadiens et français. Naturellement, le Canada est vu comme un pont pour les entrepreneurs qui souhaitent se développer en Amérique du Nord. Outre la proximité linguistique, on propose un cadre juridique et réglementaire solide et fiable.
Les atouts du Canada ne s’arrêtent pas là pour les entrepreneurs français…
YLB : Soyons très clair, le Canada bénéficie dans le domaine de l’Intelligence artificielle, d’un des bassins d’emplois les plus performants avec un niveau de qualification parmi les plus importants au monde. Que ce soit à Montréal avec le Montreal Institute for Learning Algorithms (MILA), à Toronto avec le Vector Institute for Artificial Intelligence ou à Edmonton avec l’Alberta Machine Intelligence Institute (AMII), le Canada forme énormément d’ingénieurs et exerce un pouvoir d’attractivité très fort çà l’international auprès des jeunes qui souhaitent profiter d’une formation de très haut niveau. Le Canada propose également des dispositifs type Crédit d’impôts mais aussi des programmes fédéraux ou provinciaux d’accompagnement à l’innovation. Autant de points forts qui, couplées à une qualité de vie encore récemment mise en exergue par l’OCDE, fait du Canada une destination prisée des entrepreneurs.
CT : On ne serait pas complet si on n’évoquait pas le savoir-faire du Canada en matière d’innovation et de technologies. Au fil du temps, le Canada s’est doté des moyens de favoriser l’innovation tout en offrant de véritables terrains d’expérimentation aux jeunes pousses disruptives que ce soit dans le domaine industriel, minier, agricole ou même dans les télécoms. Si nous n’avons plus, comme dans le passé, de géants des télécoms, nous conservons un leadership naturel dans ce domaine, tout particulièrement dans l’Ontario, avec des technologies et des compétences de pointe dans le secteur de la cybersécurité par exemple. C’est vrai aussi dans la filière des jeux-vidéo où de grands studios se sont développés et ou de nombreux groupes internationaux se sont développés au fil des années.

Un petit exemple des filières dans lesquelles le Canada s’est imposé comme un acteur de premier plan ?
YLB : Sans prétention, les lister serait trop long et n’aurait finalement que peu d’intérêt. On peut néanmoins évoquer les filières en lien avec les technologies océaniques ou les énergies renouvelables où le Canada bénéficie incontestablement d’un temps d’avance poussé notamment par des provinces comme la Nouvelle Ecosse, le nouveau Brunswick, Terre Neuve, l’Ontario. L’aérospatiale avec Montréal, troisième hub mondial ou l’automobile, avec une proximité directe avec le Michigan, sont également des secteurs sur lesquels le Canada a son mot à dire. C’est également le cas dans d’autres secteurs comme l’agriculture où dans les provinces de Saskatchewan et Manitoba où un énorme travail est menée aussi bien en termes de surveillance des récoltes que d’optimisation de la production. Dans le domaine de la fintech, les opportunités ne manquent pas non plus notamment grâce à Toronto, deuxième place financière d’Amérique du Nord. Je ne serai pas complet sans évoquer enfin la santé et l’éducation où plusieurs provinces sont en pôle position.
Une démonstration que le Canada n’est pas seulement un champion de la Tech mais offre également de nombreux opportunités de tester concrètement sur le terrain les solutions développées…
CT : Et ça se voit dans la délégation que nous avons choisi d’emmener avec nous sur Viva Technology ! De quoi offrir des occasions de dialogue avec les acteurs de toutes filières évoqués par Yann même sur des aspects très niches.
YLB : Au Canada, sous le nom de supers grappes, on a l’équivalent de ce que le marché français appelle des super clusters mais c’est supers grappes sont encore plus importantes ouvrant la voie à une infinité de synergies et de collaborations.
CT : Ces clusters couvrent essentiellement 5 grands domaines d’activités : la production manufacturière, l’intelligence artificielle ; le numérique, l’énergie et les technologies océaniques. Concernant ce dernier domaine, il est important de noter que le Canada sera présent, du 9 au 13 juin, à Nice pour la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan. Une présentation sur la pavillon canadien permettra de montrer le savoir-faire en la matière de nos entreprises.
Un mot sur de récents exemples d’implantation ou de collaboration à succès impliquant des entreprises françaises ou belges ?
CT : Les exemples ne manquent pas. On peut ainsi valoriser le partenariat signé, fin 2024, entre Michelin et le canadien CGI pour le développement ainsi que la maintenance de ses applications de gestion de sa chaîne d’approvisionnement et de planification de sa production. Makila AI qui accompagne, sur les questions RH et financières, des grands acteurs publics comme la ville de Paris ou des grands groupes comme LVMH. AIRUDI, société québécoise, qui travaille main dans la main avec le Port du Havre sur les questions d’allocation des Ressources humaines.
YLB : Au Canada, nous ne pouvons pas de manquer l’implantation de 2 startups emblématiques : Candela et Pascal qui ont choisi de s’implanter au sein de l’écosystème de Sherbrooke qui offre un environnement assez unique pour passer de la recherche fondamentale à la commercialisation d’une nouvelle solution. Le développement d’OVH mérite, lui aussi, d’être signalé. Présent depuis 2011 au Canada, le géant français du cloud computing a récemment ouvert un nouveau centre de données dans l’Ontario et s’apprête à doubler la superficie de son premier centre historique. Dans le domaine de la Santé, c’est Sanofi qui a fait le choix de Toronto avec l’ouverture d’une usine de production de vaccins. Une décision qui confirme l’attractivité du Canda puisque Sanofi y avait déjà installé son Centre d’excellence mondial en IA.
Après VivaTech, c’est un autre rendez-vous majeur qui vous attend sur le sol français…
CT : Tout à fait. Après la Conférence des Nations Unies et Viva Tech, nous donnons rendez-vous, toujours au moins de juin, aux acteurs de la Défense et de l’aérospatiale puisque nous serons – du 16 au 22 juin au salon du Bourget. Une nouvelle occasion d’échanger avec nos représentants pour tout savoir de nos écosystèmes et des dispositifs mis en place pour les entreprises françaises souhaitant se développer en Amérique du Nord.

Quelques moments clés à ne pas manquer à l’occasion de VivaTechnology
- Bienvenue au Canada, pays à l’honneur de VivaTech en 2025
Mercredi 11 juin à 9h30 (Stage one) - inauguration du Pavillon Canadien
Mercredi 11 juin à 11h (Pavillon Canada – Hall 1-K40) - Canada focus at Business France
Jeudi 12 juin à 13h30 (Pavillon France) - Pitch Session Ocean Tech
Vendredi 13 juin à 10h (Pavillon Canada) - Conférence sur les programmes d’études en IA + réseautage
Samedi 14 juin à 10h (Pavillon Canada)
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